circulez rien à voir blog de la section socialiste des 3 pointes

la lecture de notre BIM quotidien nous amène une fois de plus la prose désormais quotidienne de notre première magistrate.

LE MOT DU MAIRE :

Un nouveau lotissement va être créé à Camaret.

Ainsi en a décidé le conseil municipal réuni vendredi dernier. La commune est propriétaire de 5.000 m² situés près du lotissement de Garroë, donc une réserve foncière intéressante et immédiatement exploitable.

Ce lotissement sera constitué de lots, d’une petite surface et répondra ainsi aux consignes de schéma de cohérence du Pays de Brest, plus communément dénommé S.CO.T.

Le SCOT du Pays de Brest, récemment adopté, invite à une utilisation économe du foncier.

Ce lotissement sera réservé aux jeunes ménages, primo-accédants, souhaitant faire de Camaret leur résidence principale.

Nous avons un déficit important en logements sociaux et nous souhaitons proposer des parcelles de petites tailles. Cela permettra de tirer au maximum les prix de vente vers le bas afin de permettre une installation des jeunes couples sur la commune.

Le foncier camarétois rétrécit et la spéculation financière augmente. Il est donc juste que la collectivité puisse offrir une possibilité d’accession à la propriété à des revenus modiques.

Le lotissement a été baptisé « Les Arméries » du nom de la plante, à pompons rose/mauve qui s’accroche gracieusement et fermement à nos falaises tout l’été.

Les études devraient se terminer dans un an, pour une délivrance des premiers permis à la fin 2012. Ce projet a obtenu l’aval du conseil – une voix contre comme toujours. On se demande d’ailleurs pourquoi ?

Au cours du même conseil municipal, la muséographie de la tour Vauban a été confiée à un cabinet bruxellois. C’est un dossier complexe et ardu qui mérite quelques éclaircissements.

Pendant des années, le musée de la Marine a exposé une collection dans la tour puis l’a retirée. Dans les années 90, un projet privé avait été présenté aux élus qui n’avaient pas adhéré à l’idée. Fallait-il laisser pendant de longues années la gestion de la tour au privé ? Le conseil municipal de l’époque décidait de sauvegarder l’intégrité de la tour et de ne pas y faire n’importe quoi.

En 1999, le parc régional d’Armorique et le pays Menez-Hom atlantique présentent un dossier d’aménagement de l’édifice, avec proposition d’un comité de pilotage, à notre demande.

La commune en reste là, jusqu’au jour où les enjeux changent.

La tour, intégrée dans un réseau de 12 sites majeurs de Vauban, reçoit sa consécration : la reconnaissance de l’Unesco.

Dès lors, les élus ne maîtrisent plus seuls les enjeux, mais sont guidés par un comité d’experts et de spécialistes.

Aucune association locale ne peut porter ce projet. Le comité scientifique fait de l’excellent travail, constitué d’une vingtaine de personnes. Cependant, seules deux élues y siègent : l’adjointe chargée du patrimoine et le Maire.

L’association finistérienne VPM a été chargée du travail d’écriture et a remis sa copie. Excellent travail ont dit les experts.

L’étape suivante fut le choix d’un programmiste. Les candidatures furent internationales, venues de France, de Belgique et du Québec. 13 bureaux ont proposé leurs services.

3 ont été retenues sur dossiers et sont venus à Camaret présenter leur offre aux élus. Conscientes qu’il s’agit là d’un domaine aussi pointu que particulier pour lequel aucun conseiller municipal, à notre connaissance, n’a la moindre compétence, Mme CORNEC et moi-même décidons de nous entourer de conseils éclairés.

L’association VPM, un expert du Conseil Général et notre agent du patrimoine qui, à notre demande ont étudié les dossiers, ont tous les 3 estimé que le bureau Kascen, localisé à Bruxelles, était une référence. Ce n’était ni le choix de Mme CORNEC, ni le mien, mais nous décidons d’un commun accord de suivre l’avis des experts. J’ai donc proposé au conseil municipal de confier la mission au bureau Kascen. Cela s’appelle … la sagesse.

Le dossier, malgré sa complexité, avance à un bon rythme, en fonction de nos possibilités et sans dérapage financier.

Deux équipes municipales ont déjà travaillé longuement sur le projet. Il y a en aura d’autres équipes à y travailler aussi. C’est un projet de longue haleine… mais c’est également un atout non négligeable à la fois pour Camaret et la presqu’île de Crozon.

Un conseiller municipal, après séance, me fait savoir qu’après avoir travaillé autant pour l’homme de guerre que fut Vauban, je ferai mieux de rendre hommage à un homme de paix, tel que René VAUTIER.

Ce conseiller municipal ne devait pas s’intéresser aux affaires de la commune en 2000. Un hommage a été rendu au cinéaste René VAUTIER et à son œuvre, en mairie et en sa présence. René VAUTIER est né en 1928 à Camaret. Sa mère y était directrice d’école maternelle. Ce qui bien sur avait réveillé en moi des échos. C’est un cinéaste engagé, un pur et beaucoup se souviennent de son chef d’œuvre « Avoir 20 ans dans les Aurès ».

René est un ami personnel de mon fils qui a eu l’honneur de faire un documentaire biographique du cinéaste, lorsqu’il occupait un poste en audiovisuel à l’atelier de Saint Cadou.

C’est une personnalité forte, attachante. Il est âgé et fragilisé par la maladie. Lui rendre un second hommage n’est pas exclu. J’ai ses coordonnées personnelles. Il n’oublie jamais de dire qu’il est né à Camaret.

Beaucoup de ses films ont été censurés par les gouvernements de l’époque mais l’histoire lui rend et rendra hommage à son immense talent.

René VAUTIER, le courageux, le visionnaire, l’homme libre, le talentueux… Camaret t’a déjà rendu hommage René, un hommage modeste par rapport à ton œuvre forte et dérangeant.

Camaret ne t’oublie pas. Tu es un de ses fils !

Nadine SERVANT

Sans commentaire.

Sauf que Mr Vautier mérite sans doute plus qu'un simple hommage rendu en 2000 par une municipalité qui un an après était remerciée par l'ensemble de la population.

Je crois que toute son oeuvre devrait succiter au delà d'une municipalité aux abois l'hommage beaucoup plus significatif d'un tissu associatif beaucoup plus représentatif d'un engagement citoyen.

Je vais tenter de m'y atteler