circulez rien à voir blog de la section socialiste des 3 pointes

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la peur du peuple

il y a quelques temps que je m'interroge sur les pratiques du monde politique.

En surfant sur la coopol(le site du débat citoyen du PS) je suis tombé sur ce billet qui nous brosse un portrait tout à fait inquiétant de la psychologie de nos élus(es) face à leurs électeurs.Je me permet de vous en faire part en espèrant simplement que ceci ne soit pas attentatoire à une unité que mon parti souhaite de tout depuis longtemps...

Bonne lecture et réflexions...

Article extrait de Mediapart qui corroborre la situation actuelle en France :
La peur du peuple
01 Novembre 2011Par patrick rodel
La réaction d'une certaine partie de la classe politique et des commentateurs (ce matin, les questions posées par la journaliste de France Info à une députée socialiste d'origine grecque étaient déroutantes d'indignation) devant la décision de Papandréou d'organiser un référendum pour demander au peuple grec son avis sur des décisions prises jusqu'à présent sans qu'il soit vraiment consulté, en dit long sur cette peur du peuple toujours vive au sein même de régimes qui se prétendent démocratiques. Le peuple représente toujours un danger potentiel, il est le pôle de l'irrationalité, il est le risque de l'irruption de la violence et du désordre : le mouvement populaire est redoutable, parce qu'il n'obéit jamais à ce que les élites considèrent comme l'évidence même. Il n'a droit à la parole que lors des élections - le reste du temps, il ne parle pas, il "braille", selon la formule du ministre Darcos et personne de responsable ne songe à l'entendre, sauf à être taxé de populisme -, il donne sa voix et du même coup quelqu'un parle à sa place et il n'est jamais acquis que sa parole soit fidèlement répercutée dans les Assemblées : par exemple, il dit non et l'on fait comme s'il avait dit oui ; ou on lui repose la question jusqu'à ce qu'il l'ait bien comprise et réponde comme on veut qu'il réponde. Que le peuple se batte pour défendre des intérêts qui ne sont pas ceux des tenants du pouvoir montre bien qu'il n'a jamais atteint l'âge de raison - laisserait-on un enfant décider de son avenir ? ! et lorsque, au cours de l'histoire, c'est lui qui s'est levé pour défendre l'intérêt de la nation elle-même, alors que les prétendues élitesdans leur grande majorité, trahissaient allègrement, on se hâte d'oublier tout cela et de restaurer un régime favorable aux riches, de désarmer le peuple et de le renvoyer au travail.
Cette peur du peuple, c'est bien elle qui a transformé la dictature du prolétariat en dictature sur le prolétariat. C'est bien elle qui, intériorisée dans nos démocraties, est le ressort de cette apathie qui nourrit une délégation paresseuse de la volonté populaire ou un désintérêt croissant à l'égard d'un jeu politique qui apparait de plus en plus pipé.
Pour que le peuple cesse de faire peur, il conviendrait qu'il n'ait plus peur de lui-même et qu'il fasse entendre sa voix trop longtemps confisquée : une autre voie politique pourrait ainsi s'ouvrir qui serait celle d'une véritable démocratie.



24/11/2011
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