circulez rien à voir blog de la section socialiste des 3 pointes

circulez rien à voir blog de la section socialiste des 3 pointes

analyse du 1er tour des présidentielles

la lecture du manifeste d'un monde d'avance journal du courrant socialiste se plaçant à la gauche de l'échiquier du parti socialiste et réunissant les leaders d'opinion que sont Henri Emmanuelli est Benoit Hamon nous amène une analyse sans fard ni enjolivure d'une situation qui nous dit enfin que rien n'est définitivement acquis.Et que forcèment le 2e tour comporte encore une incertitude que l'on ne maîtrise absolument pas.

Nous avons tellement l'habitude de perdre ce qui est imperdable???Le score du FN à lui seul m'autorisant cette morosité...

Il m'est douloureux de constater que cette élection risque de trouver son dénouement final au cours d'un débat télévisé qui nous mettra face à face simplement 2 candidats à l'investiture supprême...N'est ce pas là la preuve d'un échec d'un collectivisme dépassé qui personnalise à ce point les enjeux?

Enjeux ou la forme l'emporte souvent sur le fond,société du paraître et du faux semblant.

Donc je vous propose aujourd'hui un véritable document de fond qui je l'espère vous incitera à l'avenir à participer encore davantage à la mise en oeuvre d'un nouveau collectivisme salutaire.

Ne devons-nous pas dès aujourd'hui,réfléchir à la mise en oeuvre d'une nouvelle république solidaire.Un nouveau paragdime???

Bonne lecture...

Analyse des résultats du premier tour de la présidentielle

Pour la première fois, alors qu’elle est dans l’opposition, la gauche arrive en tête au premier tour de l’élection présidentielle. Elle est en tête à deux titres. D’une part François Hollande arrive sensiblement devant Nicolas Sarkozy (1,5 points de plus et 600 000 voix d’avance), d’autre part le total gauche est supérieur de deux millions de voix à celui de la droite républicaine (Modem compris). Le bloc de gauche passe de 36 à 44 % entre 2007 et 2012, et avec près de 16 millions de voix la gauche est en position favorable pour battre Nicolas Sarkozy le 6 mai.

François Hollande est largement en tête pour les 18-24 ans (29 %) et les 25-34 ans (32 %). Nicolas Sarkozy ne le devance que pour les plus de 65 ans. Le candidat socialiste est aussi le premier pour les employés (29 %) et les professions intermédiaires (35 %) et n’est devancé que d’un point par Marine Le Pen pour les ouvriers (28 contre 29 %). Il fait aussi jeu égal avec Nicolas Sarkozy pour les cadres (31 %). Pourtant, si l’on regarde les résultats obtenus en 1981 et en 1988, on s’aperçoit que la gauche réalisait alors de bien meilleurs scores avec 46,6 % et 45 % (hors scores des écologistes). L’adhésion aux valeurs de gauche, ou du moins la confiance des électeurs envers les partis de gauche pour les porter, semble moins évidente aujourd’hui. Nous ne sommes donc pas dans une situation similaire à celle de 1981 ou celle de 1988, mais plutôt dans des étiages qui rappellent le rapport de force gauche-droite de 2002, où la division de la gauche et la campagne calamiteuse du candidat socialiste avaient conduit à notre élimination au premier tour, alors que le total gauche était supérieur de 1,4 millions de voix à celui de la droite.   Ce total gauche du 22 avril 2012 n’est donc pas aussi élevé que l’on aurait pu l’espérer, car nous sommes face à un phénomène maintenant assez clairement identifiable. Ce premier tour de l’élection présidentielle de 2012 dévoile une recomposition majeure du paysage politique français avec l’enracinement d’une troisième force politique à la droite de la droite : le Front national. Le premier tour de l’élection présidentielle de 2012 permet d’identifier trois blocs politiques assez homogènes :
- un bloc de gauche PS – Front de gauche avec une forte porosité entre les électorats (cf. les reports de voix prévus pour le second tour)
- un bloc de droite classique, à la fois conservatrice et libérale qui a intégré au cœur de son discours politique les questions de la dette et de la rigueur
- un bloc de droite extrême, avec une composante que l’on pourrait qualifier de « populaire », de par son électorat et ses prises de position, et qui aspire à se renforcer encore d’une recomposition à droite si le candidat de l’UMP est lourdement défait.   Si nombreux sont ceux qui évoquent la vague du FN à la suite du premier tour, on peut penser qu’il s’agit là d’une volonté de matricer à droite le débat avant le second. En effet lorsqu’on analyse plus finement les données il en va tout autrement. S’il est vrai que depuis 2002, le FN s’est enraciné dans le paysage politique français, sa progression réelle, doit être nuancée au regard de l’augmentation du corps électoral. En 2012, les 7 millions de votants supplémentaires, par rapport à 2002 (moment du rapport de force maximal de l’extrême droite Le Pen et Mégret réunis), se répartissent ainsi : 3 millions pour la gauche, 3 millions pour la droite et 1 million pour l’extrême-droite. Ainsi, l’extrême-droite progresse en voix mais recule en pourcentage du fait de la hausse du nombre de votants. Cette situation traduit davantage un enracinement des idées frontistes au sein de l’électorat de droite qu’une vague puissante et soudaine. Le discours du FN a considérablement évolué depuis 2002 : aux fondamentaux racistes persistants qui consistent à faire de l’immigration l’origine de tous les maux de la société française (chômage, insécurité…) s’ajoute maintenant un discours social structuré directement emprunté à la gauche. La candidate du FN a largement fait campagne sur les questions de protection, d’emploi, de renforcement de la puissance publique… il recueille de ce fait les voix de droite anti-libérales. Les 6,4 millions d’électeurs du FN (18 % des voix) ne sont plus seulement dans le vote contestataire anti-système ou dans le vote de rejet, de repli sur soi, xénophobe : ils ont émis un vote d’adhésion, de demande de protection, de peur du déclassement et surtout de défiance profonde envers les acteurs politiques traditionnels qui, dans le discours développé par le FN, peinent à la fois à sortir le pays de la crise et n’ont même plus pour objectif (au moins électoraliste) d’offrir à l’ensemble de la population des conditions de vie correctes. C’est dans le monde ouvrier, pourtant parfois aidé par les collectivités de gauche, que l’on a fortement voté Le Pen. Ce sont dans les espaces périurbains et rurbains, occupés par les petites classes moyennes qui subissent un réel déclassement et éprouvent un sentiment fort d’abandon que l’on a fortement voté Marine Le Pen. C’est aussi parfois, ne soyons pas naïfs, un vote de refus de la mixité sociale dans certains quartiers populaires qui cumulent les difficultés sociales. Le vote Le Pen est devenu un vote d’adhésion. Plus inquiétant, c’est aussi maintenant un vote d’alternance possible si la gauche remporte l’élection présidentielle et qu’elle ne parvienne pas à répondre aux attentes des classes populaires et des classes moyennes.   Le Front de gauche s’il réalise un score en deçà des espérances de plusieurs de ses militants réussit à atteindre les deux chiffres.. Lorsqu’on le compare, sur des périmètres comparables, aux élections précédentes, ce score pas exceptionnel : il est à mi-chemin entre le score cumulé très élevé en 2002 d’Arlette Laguiller, Olivier Besancenot, Robert Hue et Jean-Pierre Chevènement (18,5 %), et celui très faible en 2007 d’Arlette Laguiller, Olivier Besancenot, Marie-George Buffet et Gérard Schivardi (8 %). Il est finalement dans l’étiage de 1995 où Arlette Laguiller et Robert Hue réalisaient à eux deux près de 14 % des voix. Jean-Luc Mélenchon a rassemblé la gauche du PS, il n’a pas réussi à augmenter son score. Le résultat obtenu par le Front de gauche réinterroge d’ailleurs la stratégie de Jean-Luc Mélenchon. Son score rassemble les forces à la gauche du PS (les autres candidats de gauche à l’exception de François Hollande font moins de 4 % au total), il leur donne une force et une cohérence qui assure aussi des reports de voix très efficaces en faveur du candidat socialiste arrivé en tête au premier tour. Il a cependant échoué sur trois points :
- contenir le vote FN voire le dépasser comme il l’avait annoncé
- augmenter le score total de la gauche
- ramener à gauche les classes populaires. Sur ce dernier point, l’échec est patent. Jean-Luc Mélenchon arrive nettement derrière François Hollande, Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy pour les électorats ouvriers et employés. Il devance Marine Le Pen pour les professions intermédiaires mais reste derrière François Hollande et Nicolas Sarkozy. Si l’on regarde précisément, on voit qu’il a essentiellement séduit un électorat jeune et de catégorie intermédiaire, mais qu’à l’inverse de François Hollande il n’a pas réussi à rassembler classes populaires et classes moyennes



29/04/2012
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 29 autres membres